17 nov. 2010

Je licencie, tu licencies, il licencie…

Revenons à notre petit tableau (article du 28 octobre). Entre janvier 2006 et février 2008, le nombre moyen de licenciements est donc de 1,5 par mois. Pour les besoins de la démonstration, nous allons faire l’hypothèse que ces licenciements sont justifiés et nécessaires. Autrement dit, nous supposons que le fonctionnement normal de l’entité TNB requiert un taux de 1,5 licenciements par mois.

Entre mars 2008 et septembre 2010, période de crise, le nombre de licenciement passe à 3 par mois. Par rapport au taux « normal » définit plus haut, on a donc 1,5 licenciements supplémentaires par mois. Sur les 31 mois de la période, ces licenciements supplémentaires liés à la crise représentent 46 cas.

Petit test :

En vous reportant au billet du 10 novembre, déterminez quel type de licenciement devrait être mis en œuvre par Capgemini pour se séparer de 46 salariés supplémentaires pour cause de crise.

Réponse A : Licenciement collectif pour motif économique.
Réponse B : Licenciement individuel pour motif économique.
Réponse C : Licenciement pour motif personnel.
Réponse D : Obi-Wan Kenobi.

10 nov. 2010

Licenciement et droit du travail

Le droit du travail français prévoit deux types de licenciement :
1-    Le licenciement pour motif personnel, lorsque le salarié a fait une grosse bêtise.
2-    Le licenciement pour motif économique, lorsque l’entreprise connaît des difficultés et a besoin de réduire son effectif.

Le licenciement pour motif personnel est divisé en plusieurs sous-catégories (licenciement pour cause réelle et sérieuse, pour faute, etc.), mais il ne concerne de toute façon que les vraies grosses boulettes bien consistantes. Il faut, par exemple, que le salarié ait nui sciemment à l’entreprise, insulté son supérieur en public, détourné de l’argent... A contrario, les motifs tels qu’incompatibilité d’humeur ou insuffisance professionnelle ne sont pas recevables et entraînent une condamnation systématique de l’entreprise par les tribunaux.

Le licenciement pour motif économique permet aux entreprises d’adapter leur effectif à la conjoncture économique. Il est utilisé pour supprimer des postes suite à une baisse ou une réorientation d’activité. Lorsqu’il ne concerne que quelques salariés, on parle de licenciement individuel pour motif économique. Lorsqu’il concerne de nombreux postes, on parle de licenciement collectif.

- Mais où veux-tu en venir, papa ?

Un peu de patience, ami lecteur, on y arrive. Et ne m’appelle plus papa.