26 déc. 2010

Réponse B ? Sans façon.

Reprenons notre petit jeu :

Réponse B : Licenciement individuel pour motif économique.

Sans être aussi complexe à mettre en œuvre que sa version collective, le licenciement économique individuel entraine néanmoins quelques désagréments. En premier lieu, il n'est pas très discret, car le Comité d'Entreprise doit en être informé. La nouvelle que l'entreprise rencontre des difficultés économiques fait donc rapidement le tour de la place. Cela fait mauvais genre auprès des collaborateurs, des partenaires et des clients.

En second lieu, il faut être en mesure de prouver qu'on a, avant de licencier, proposé au salarié d'autres postes dans le groupe. Or, Capgemini n'a pas jugé bon d'investir dans un dispositif de mobilité interne : le DRH de l'entité TNB n'a pas de moyen simple de connaître les postes disponibles dans les autres entités du groupe. Navrant.

Mais la raison principale qui interdit d'avoir recours au licenciement individuel est que cela nécessite d'informer l'inspection du travail. Glissons-nous un instant dans les bottes de l'inspecteur du travail qui reçoit, semaine après semaine, avec une frappante régularité, des notifications de licenciement économique individuel... Difficile de ne pas en conclure qu'il s'agit en réalité d'un licenciement collectif, étalé dans le temps pour échapper au Plan de Sauvegarde de l'Emploi ! (cf. notre article du 2 décembre)